Un mac minimaliste

Un Mac minimaliste pour optimiser OS X

Avec la sortie de Yosemite il y a quelques mois, beaucoup d’utilisateurs Mac ont connu quelques déboires et ratés. Cette version d’OS X étant une refonte graphique – dans un temps semble-t-il record –, il est vrai que l’optimisation logicielle a pu en souffrir quelque peu. Apple l’avoue d’ailleurs à demi-mots puisque la prochaine mise à jour du système d’exploitation, El Capitan, est très largement dédiée à l’optimisation des performances.

Voyant des utilisateurs se plaindre des performances de leur Mac acheté il y a moins d’un an, je me suis dit qu’un petit tutoriel pourrait aider. En effet, j’utilise un iMac 2008 au quotidien – par choix – et je n’ai pas trop à me plaindre de Yosemite en comparaison de Mavericks ou Mountain Lion : celui-ci m’a apporté une meilleure gestion de la RAM et, surtout, m’a permis de bénéficier des nouvelles versions d’un nombre important d’applications. Au final, l’iMac tourne relativement bien 7 ans après son achat.

Mon « secret » pour arriver à ce résultat est… la simplification. Depuis OS 10.7, mon Mac est devenu minimaliste, ce qui encourage une utilisation particulière, qui ne tire par sur la corde bien usée de ce vieux compagnon. Vous l’aurez compris, ce tutoriel ne s’adresse pas qu’aux utilisateurs de Yosemite ; ceux restés sous Mountain Lion et Mavericks pourront également y gagner.

Voyons tout ce qu’il est possible de simplifier pour retrouver un peu de pep’s.

Les effets graphiques

La refonte graphique d’OS X a amené quelques nouveautés qui peuvent se révéler très gourmandes au quotidien : on pourra notamment citer la transparence ou les widgets. D’autres effets ne sont pas à négliger pour autant puisque si nous accumulons le tout, cela peut faire une différence bien visible sur des appareils un peu plus anciens.

La capture suivante est un résumé des réglages à faire pour simplifier au minimum OS X.

Réglages pour optimiser Yosemite

Comme vous pouvez le voir – clic droit et « ouvrir l’image dans un nouvel onglet » si cela est trop petit –, un passage rapide dans les Préférences Système peut très largement aider.

  1. Dans Général, on affichera toujours les barres de défilement.
  2. Dans Dock, on désactivera l’agrandissement et l’animation des apps lors de leur ouverture, et on privilégiera l’effet d’échelle pour le type de réduction.
  3. Dans Mission Control, on désactivera le dashboard.
  4. Dans Accessibilité, on réduira l’effet de transparence – et pourquoi pas augmenter le contraste si vous souhaitez des boutons bien délimités.
  5. Dans Utilisateurs et groupes, enfin, on désencombrera la liste d’ouverture automatique à l’ouverture de session pour ne garder que l’essentiel.

Quant aux widgets, comme vous pouvez le constater, il n’y en a qu’un : Memory Monitor, que vous pourrez télécharger gratuitement sur l’App Store et qui permet de surveiller la gestion de la RAM puis de la purger si besoin – à noter que si je n’avais pas que 4 go de RAM, je m’en passerais très certainement et vous présenterais un panneau vide.

Je sais que ces réglages seront synonymes de chagrin pour certains mais, très sincèrement, une fois que l’on s’y est habitué, on ne se souvient même plus de l’aspect originel de Yosemite.

Les petits trucs qui font gagner gros

Avec les réglages graphiques, nous n’avons fait que poser une base. Elle pourrait très bien être suffisante à vos yeux mais il y a tout un tas de petits réglages supplémentaires à envisager pour optimiser au maximum votre installation.

Un bureau épuré

Dans l’idéal, votre bureau devrait être le plus simple possible :

  • un fond uni ;
  • pas de fond qui change à intervalles réguliers ;
  • pas de dossiers.

Tout ceci est extrême, j’en conviens, mais si vous pousser une ancienne machine dans ces retranchements, il faut l’envisager. Dans ce cas, effectuez un clic droit sur le bureau et cliquez sur « Modifier le fond d’écran ». Le panneau des Préférences Système devrait s’ouvrir.

Background

Une petite astuce « productivité » pour les autres en passant : pourquoi ne pas utiliser un pense-bête comme fond d’écran ? Voilà par exemple ce que j’utilise dans le domaine de la typographie…

desktop-idee

Vous doutez peut-être de l’intérêt d’un fond d’écran « utilitaire » qui sera forcément recouvert par une multitude de fenêtres… l’astuce est tout simplement de créer plusieurs espaces (Mission Control) et de basculer d’un bureau à l’autre au besoin.

Un dock simplifié

Si nous avons changé les préférences du Dock dans l’étape précédente, il y a encore quelques petites choses à considérer.

Nous rappellerons par exemple qu’un Dock qui ne contient que les apps qui vous servent au quotidien est un dock bien utilisé. Certains utilisateurs intensifs de Spotlight vont même jusqu’à n’y afficher que les apps en cours d’utilisation.

Si vous ne souhaitez pas aller jusque là, il y a quand même un détail à considérer pour les piles (les dossiers ajoutés du côté droit du dock, à côté de la corbeille).

Stack-folder

Cela n’a l’air de rien mais les afficher comme « Dossier » (clic droit sur le dossier) permet d’en désactiver l’aperçu (« Afficher comme Pile ») donc d’alléger encore un peu plus les effets graphiques que le système doit gérer. En outre, c’est une astuce bien utile si vous désirez cacher le contenu de ces piles lors d’une présentation ou dans un lieu public.

À noter que l’affichage du contenu comme « Liste » ou « Grille » est à privilégier sur celle en « Éventail ». Encore un effet graphique en moins à gérer.

Les options de présentation

Tant que nous sommes sur le bureau, un second clic droit sur une fenêtre du Finder vous permettra d’afficher les options de présentation.

Options-presa

Si beaucoup de réglages dépendent de vos préférences personnelles, nous pouvons tout de même souligner que désactiver l’affichage des informations et l’aperçu à la place de l’icône pourrait encore un peu plus aider niveau réactivité (perçue).

Les préférences du Finder

Les préférences du Finder sont un autre panneau à explorer puisqu’on va pouvoir y indiquer :

  1. le dossier que les nouvelles fenêtres du Finder affichent ;
  2. le niveau de la recherche (champ de recherche de la fenêtre Finder).

Finder

Ces deux réglages peuvent vous sembler être de simples détails mais quand le Finder doit ouvrir le dossier « Tous les documents » ou rechercher dans l’intégralité de votre disque dur, une tâche extrêmement lourde est lancée. Résultat : votre Mac rame et vous vous énervez. Autant régler le problème une bonne fois pour toutes.

Les effets sonores

Je sais que cela peut paraître illogique mais la désactivation des effets sonores de l’interface utilisateur peut vous faire gagner en performances. C’est toujours une tâche en moins pour OS X…

Rendez-vous dans l’onglet « Son » des Préférences Système pour ce faire :

Effets-sonores

Il suffit d’y décocher la case correspondante. Les plus minimalistes en profiteront pour désactiver l’affichage du volume dans la barre des menus.

Les résultats de recherche Spotlight

Vous savez très certainement que quand l’indexation Spotlight se lance, elle n’hésite pas à empiéter sur vos tâches en cours. Le système ralentit pas mal, surtout si votre Mac est équipé d’un disque dur, et, pour ne rien arranger, la barre d’indexation semble ne jamais vouloir se compléter.

À d’autres occasions, la recherche peine à afficher les résultats parce qu’il y en a trop, ce qui défait quelque peu l’intérêt principal de Spotlight.

Mais vous êtes-vous déjà rendu dans les Préférences Système de Spotlight pour lui indiquer les catégories des résultats de recherche que vous souhaitez y voir apparaître ?

Spotlight

Il y a certainement des catégories dont vous pouvez vous passer, ce qui allégera le travail de Spotlight. Si vous avez des dizaines de milliers de mails et que vous demandez à Spotlight de ne pas y rechercher quoi que ce soit, vous devriez voir une petite différence.

Reset NVRAM

Après avoir effectué tous ces changements, pourquoi ne pas réinitialiser la mémoire NVRAM de votre Mac ?

D’expérience, cette réinitialisation peut régler quelques problèmes embêtants. Si vous souhaitez plus d’informations, vous pouvez consulter la page de support d’Apple à ce sujet. Pour les autres, il vous suffit de :

  1. éteindre votre Mac ;
  2. repérer les touches « cmd », « alt » (ou « option »), « P » et « R » de votre clavier ;
  3. démarrer le Mac ;
  4. enfoncer ces 4 touches juste après que le « gong » de démarrage ait tonné ;
  5. les maintenir jusqu’à ce que le Mac redémarre et qu’un second « gong » soit émis ;
  6. relâcher les touches.

Il faudra peut-être régler la résolution de votre écran, le volume, le disque de démarrage et le fuseau horaire après cette opération mais le tout peut largement valoir le coup.

Pour les experts uniquement

Il y a une dernière chose que les experts pourraient être tentés de faire : se débarrasser des langues et « architectures » dont ils n’ont pas besoin pour libérer un peu d’espace sur leur disque dur.

Dans ce cas, ils se tourneront vers Monolingual.

monolingual

Cette app permet d’effacer les langues et « architectures » (le code PowerPC, Intel 32 bit, etc.) que vous lui indiquerez.

Comme nous touchons à des fichiers sensibles, nous ne pouvons que conseiller à ceux qui ne comprendraient pas bien de quoi nous parlons ici de ne surtout pas utiliser cette app.

Les « experts » qui se lanceront dans cette tâche auront eux-même intérêt à jeter un coup d’œil à la FAQ puisqu’ils y apprendront que des problèmes peuvent se poser avec les logiciels Adobe ou Microsoft Office. Mieux vaut prévenir que guérir puisque vous pourriez y perdre énormément de temps.

Donc non, on oublie les langues puisque cela risque de casser la signature des apps.

Parlons un peu de votre utilisation

Ou plutôt de la mienne, qui est devenue très spécifique avec le temps, mon vieil iMac minimaliste aidant.

Tous ces réglages et optimisations suffisent dans un premier temps… mais très vite, vous pourrez très certainement vous rendre compte qu’il vous faut également changer votre manière d’utiliser votre Mac pour étendre sa durée de vie en tant que machine principale.

Certes, changer ses habitudes, c’est difficile, mais il y a plusieurs choses que vous pouvez tout de même envisager.

Savoir déceler les malwares

Le Mac qui ne craint plus les virus et malwares, c’est fini.

Si Apple pouvait se targuer de proposer un système d’exploitation sécurisé il y a encore quelques années, les annonces de découvertes de failles de sécurité se multiplient à l’heure actuelle. En outre, je sais d’expérience que pas mal de nouveaux utilisateurs installent par méconnaissance des malwares qui ralentissent énormément leur machine. Par conséquent, il n’est pas insensé de vous armer d’outils permettant de protéger votre système contre les menaces existantes.

MalwareBytes Anti-Malware for Mac est un utilitaire léger que vous devez absolument installer sur votre Mac.

Malwarebytes

Ce logiciel saura repérer les malwares susceptibles de ralentir votre Mac et vous en débarrasser. De quoi rendre quelques services même si une solution anti-virus comme ClamXav pourrait rapidement vous devenir indispensable.

Savoir considérer l’optimisation comme un facteur important

Si vous avez optimisé votre Mac, ce n’est pas pour que des applications qui ne le sont pas viennent souiller votre travail. Aussi, il convient de porter une attention particulière à ce point lorsque vous cherchez une nouvelle application.

Le plus léger ou optimisé, le mieux pour votre Mac.

En outre, si vous constatez qu’une app que vous utilisez régulièrement en demande beaucoup à votre Mac, peut-être que vous pourriez prendre le temps de vous intéresser à ses alternatives, plus légères, que vous pourriez utiliser 80 % du temps. On peut par exemple rappeler que pas mal d’utilisateurs de Photoshop se tournent vers Pixelmator, Affinity Photo & co. pour des traitements moins lourds.

Pour information, voilà la liste d’apps que j’utilise au quotidien :

  • Safari + uBlock pour le web ;
  • Sparrow, qui n’est malheureusement plus maintenu, pour les mails ;
  • l’app officielle Twitter ;
  • Pixelmator en remplacement de Photoshop, 80 % du temps ;
  • Texts/IA Writer en version « Classic » pour écrire ;
  • Fontcase, qui n’est plus maintenu, pour la gestion des polices ;
  • Leaf pour les flux RSS ;
  • Dropbox ;
  • Unclutter (j’y reviendrai plus en détails).

Les utilisateurs de l’app officielle Twitter seront certainement intéressés d’apprendre que celle-ci peut rapidement venir gonfler leur disque dur…

cache-twitter

Heureusement, il leur suffit de « Vider le cache » dans le menu principal de l’app pour effectuer un nettoyage de printemps. Il est forcément dommage que cela ne soit pas effectué automatiquement mais au moins, les développeurs proposent de le faire assez simplement, ce qui n’est pas forcément le cas pour beaucoup d’autres applications.

Savoir nettoyer régulièrement

Un Mac qui tourne bien est un Mac bien rangé.

Au fil des mois, les fichiers s’accumulent voire se dupliquent et votre disque dur s’encombre de giga-octets inutiles. Aussi, un petit nettoyage de printemps pourra donner un coup de fouet à votre machine si vous constatez qu’elle commence à s’essouffler. Pour ce faire, rien de plus facile :

  1. commencez avec OnyX, qui vous débarrassera gracieusement des historiques, logs, etc. ;
  2. enchaînez avec un utilitaire comme Daisy Disk, Gemini ou Dr. Cleaner pour vous débarrasser des fichiers dont vous n’avez pas besoin ;
  3. n’oubliez pas de vider régulièrement votre dossier « Téléchargements », qui passe souvent à la trappe mais qui peut contenir beaucoup de fichiers dont vous n’avez plus besoin ;
  4. n’oubliez pas de désinstaller les applications dont vous ne vous servez jamais.

Les utilisateurs de Chrome seront forcément surpris de découvrir que les anciennes versions ne sont pas effacées lors des mises à jour. Ce choix très discutable des développeurs du navigateur Google peut donc avoir un impact significatif sur votre espace de stockage avec le temps.

Pour effacer ces anciennes versions, il faudra effectuer un clic droit sur l’icône de l’app afin de pouvoir « Afficher le contenu du paquet ».

Chrome-anciennes versions

Il suffira ensuite de se rendre dans le dossier « Versions » afin de sélectionner les dossiers des anciennes versions du navigateur et les mettre à la corbeille.

Le nettoyage, c’est bien, mais il y a aussi la maintenance à envisager. Si OnyX permet d’effectuer cette maintenance de manière très étendue, il y a au moins 1 chose que vous pouvez faire assez facilement avec un outil par défaut d’OS X : réparer les autorisations de votre disque à l’aide de l’app « Utilitaire de disque ».

Cela peut résoudre quelques problèmes et ne demande que 5 minutes après chaque mise à jour d’OS X.

Savoir fouiller les préférences des apps

Nettoyer peut prendre énormément de temps, a fortiori si votre disque dur commence à saturer. Alors que diriez-vous de régler une partie du problème avant même de n’avoir à vous en occuper ?

Les préférences des apps que vous utilisez doivent être parcourues avec beaucoup d’attention. En effet, il n’est pas rare d’y trouver des réglages qui vous permettront de minimiser leur impact sur votre espace de stockage. Nous allons nous intéresser à Mail.app et Safari pour illustrer le propos mais ce ne sont évidemment pas les seules auxquelles il faut vous intéresser.

Le panneau de préférences de Mail contient quelques pépites qui vous permettront de gagner beaucoup d’espace disque. Sans rien faire.

Le réglage le plus important à mon sens est celui du téléchargement automatique des pièces jointes.

pj-dl

Il se trouve dans l’onglet « Comptes », pour chaque compte renseigné. Décochez cette case et les pièces jointes ne seront plus automatiquement téléchargées et stockées dans la librairie de Mail. Bref, vous pourrez choisir quand télécharger une pièce jointe sur votre ordinateur, vous n’encombrerez plus votre disque dur avec des documents dont vous n’avez aucune utilité.

D’autres réglages peuvent être intéressants, comme la désactivation du chargement des contenus distants (onglet « Présentation ») ou le délai de suppression automatique de différents éléments (onglets « Général » et « Comptes > Comportement des BAL »). À vous de décider du meilleur compromis en fonction de votre usage.

Passons à Safari, qui peut lui aussi faire « grossir la note » assez rapidement.

Safari-historique

Dans l’onglet « Général » des préférences, vous pourrez par exemple indiquer quand le navigateur doit supprimer les éléments de l’historique. Si vous utilisez le navigateur depuis des années et que vous ne l’avez jamais fait, vous devriez y gagner un peu.

D’autres iront plus loin et supprimerons le cache – si cela n’a pas déjà été fait avec OnyX. Il faudra pour cela activer le menu « Développeur » dans l’onglet « Avancées » dans un premier temps. L’option apparaîtra alors dans ce menu et permettra d’alléger encore un peu plus l’espace occupé par Safari.

Mais si vous souhaitez gagner gros, il y a une troisième chose dont il faut vous préoccuper : la liste de lecture.

Dans l’idéal, celle-ci devrait ressembler à…

liste-lecture

Une liste de lecture vide. Ni plus, ni moins.

Le « problème » de la liste de lecture est qu’elle télécharge tous les articles qui s’y trouvent pour en permettre la consultation hors ligne. Par conséquent, celle-ci peut occuper plusieurs centaines de méga-octets voire plus d’un giga-octet si vous n’effacez pas les articles après les avoir lus.

Il faudra donc vous forcer à effacer les articles après lecture histoire d’en faire un réflexe… et ne surtout pas prendre l’habitude de vous servir de cette fonctionnalité comme d’un signet « allégé » –  c’est plutôt l’inverse en réalité.

Ces préférences et conseils pour ces 2 apps pourraient facilement vous épargner quelques giga-octets. N’hésitez donc pas à fouiller les autres applications que vous utilisez au quotidien et à vous montrer pro-actif sur ce point – on pense très fort aux petits SSD de 128 voire 256 go, qui en ont bien besoin.

Savoir mettre à jour

Les mises à jour de logiciels sont de plus en plus fréquentes et la raison en est simple : les développeurs de logiciels doivent suivre le rythme de sortie des nouveaux systèmes d’exploitation (un peu plus d’un an).

L’App Store et les sites officiels des logiciels que vous utilisez sont donc à surveiller attentivement puisque, de plus en plus, des versions intermédiaires apportent des améliorations de performance très visibles.

Savoir désinstaller les apps

Avec l’arrivée du Mac App Store, désinstaller une app OS X semble très facile : lancez le Launchpad, effectuez un clic long sur l’app dont vous voulez vous débarrasser et cliquez sur la croix qui apparaît dans le coin en haut à droite de l’icône. Comme sur l’iPad ou l’iPhone que vous manipulez peut-être toute la journée.

En réalité, depuis quasiment toujours, cela paraît être un jeu d’enfant : attrapez l’icône de l’app et glissez-là dans la corbeille. Videz cette dernière. Voilà, c’est fait.

Ou pas…

Nous nous intéressons ici aux applications que vous avez téléchargées hors Mac App Store et pour lesquelles des utilitaires comme AppCleaner existent. La raison en est simple : lorsque vous glissez une app dans la Corbeille, vous ne vous débarrassez pas de tout ce que l’app a stocké sur votre système – et elle peut avoir stocké beaucoup de choses.

AppCleaner se propose donc de trouver tout les fichiers liés à l’app que vous glissez sur sa fenêtre : widgets, liste de vos préférences, archive zip ou DMG que vous avez récupéré lors du téléchargement, bibliothèques où les contenus sont stockés, etc. La désinstallation est donc totale et vous y gagnez beaucoup plus en espace disque.

Mieux encore, vous n’avez même pas besoin de lancer AppCleaner, celui-ci dispose en effet d’une fonction « SmartDelete ».

AppCleaner

Si vous l’activez, AppCleaner travaillera en arrière-plan, sans que vous n’ayez jamais besoin de le lancer. Il se réveillera simplement à chaque fois que vous glisserez une app à la corbeille de base d’OS X, pour vous indiquer tous les fichiers liés qu’il souhaite y rajouter.

Voilà un petit utilitaire indispensable gratuit, pas forcément connu, mais qui peut en faire beaucoup pour votre machine.

Savoir redémarrer

Avec un nouveau Mac, nous avons l’impression de ne jamais avoir à redémarrer et prenons l’habitude de simplement le mettre en veille.

Sur un Mac qui vieillit, redémarrer régulièrement permet de travailler sur un système qui n’est pas encombré, vierge de « swap ».

Le « swap », c’est grosso modo de la mémoire RAM déportée sur le disque dur parce qu’il n’y a plus de RAM disponible. Seulement, cette RAM déportée est très lente à aller chercher sur nos vieux disques durs mécaniques, ce qui peut ralentir votre Mac.

Si votre Mac ralentit beaucoup, autant ne pas s’embêter et redémarrer, ce qui remettra les compteurs à zéro.

Savoir être monotâche

Quand vient l’heure de travailler avec des logiciels gourmands, je ferme tous les autres. C’est par exemple le cas avec InDesign.

Non seulement, cela permet de lui allouer le maximum de ressources possible mais, plus important encore, cela me permet de me concentrer sur une seule chose donc de la faire mieux.

Résultat : le logiciel tourne sans trop d’accrocs et je suis plus performant dans mon travail.

Et puis, de nombreuses recherches et études concluent au fait que le multitâche nous dessert davantage qu’autre chose.

Plus généralement, fermer les apps dont vous ne vous servez pas pourra libérer des ressources dont vous aurez certainement besoin à un moment ou à un autre. Cela constitue donc une bonne habitude à prendre.

Savoir se concentrer

Je déteste les notifications.

Si je désactive toutes les notifications « sociales » ou presque, il n’empêche que certaines notifications d’apps peuvent se révéler extrêmement utiles. Je ne pourrais donc que vous conseiller de vous intéresser au panneau « Notifications » des Préférences Système.

Centre-notif

Boutez hors du centre de notifications tout ce qui ne vous paraît pas nécessaire. Et soyez strict sur ce point, vous gagnerez en concentration, en apaisement et en pollution visuelle.

Savoir ré-imaginer les choses

Je sais, je vous ai conseillé plus tôt de ne pas avoir de dossier sur le bureau (dans l’idéal). Ce n’est pas quelque chose d’aisé alors disons simplement que l’objectif est d’en avoir le moins possible.

Pour me pousser à réaliser cet objectif, je considère le bureau comme une zone de transit : n’y sont affichés que les dossiers sur lesquels je suis en train de travailler. Une fois la tâche terminée, ces dossiers rejoignent une « zone de stockage » et n’en ressortent plus.

Cela me permet de mieux m’organiser, les étiquettes (ou tags) du Finder étant utilisées pour indiquer l’avancement du projet, et de me rappeler ce sur quoi je dois travailler chaque matin.

N’oubliez pas également que les alias (clic droit sur un dossier puis « Créer un alias ») sont une fonctionnalité bien pratique.

Alias

Comme vous pouvez le voir, je m’en sers par exemple comme d’un raccourci bureau vers un disque dur externe et n’ai plus qu’à glisser fichiers et dossiers dessus pour effectuer une copie de sauvegarde.

Savoir optimiser sa productivité

En optimisant votre productivité, vous déchargez indirectement OS X de tâches plus ou moins importantes. Si le sujet est vaste, il y a au moins 3 astuces que j’aimerais partager.


Pour commencer, nous allons nous intéresser aux utilitaires qui peuvent en remplacer plusieurs tout en contenant leur appétit.

C’est le cas de l’app Unclutter qui est une sorte de panneau à 3 fonctions caché au-dessus de la barre des menus d’OS X. Unclutter permet de :

  1. gérer les « copier/coller » (historique et favori) ;
  2. stocker des fichiers et dossiers dans un espace temporaire, à portée de souris ;
  3. prendre des notes.

En plus d’ajouter une fonction (1) et d’améliorer la gestion de fichiers (2), Unclutter permet donc de se passer de l’app « Notes » (3). Autrement dit, on s’évite d’avoir à lancer une autre app, qui demandera des ressources au système.

Ce type de petit utilitaire, et nous aurions pu également citer Alfred dans un genre différent, peut donc avoir des bénéfices non négligeables sur des machines moins bien dotées, en plus de vous faire gagner en productivité.


Ensuite, il nous faut nous intéresser au Terminal OS X, soit aux lignes de commande.

Si cette app est certainement l’une des moins sexy d’OS X, elle est extrêmement puissante et est un passage obligé pour activer des fonctions cachées du système, des fonctions qui existent mais qui n’ont pas été activées par défaut.

Ce que je vous propose, c’est d’activer la sélection du texte et la copie du texte dans « Coup d’œil » (quand vous sélectionnez un fichier et que vous tapez sur la barre d’espace pour en voir un aperçu).

Ouvrez le terminal et tapez cette commande puis la touche « entrée » :

defaults write com.apple.finder QLEnableTextSelection -bool TRUE; killall Finder

Voilà, vous pouvez désormais copier du texte dans la fenêtre flottante d’aperçu, vous n’avez plus besoin d’ouvrir une app pour ça. Comme nous l’avons vu plus haut, une app en moins à ouvrir, c’est une app qui ne pèse pas sur les ressources.

Si vous souhaitez désactiver cette fonction, tapez la commande :

defaults delete com.apple.finder QLEnableTextSelection; killall Finder

Il y a énormément de fonctions cachées dans OS X. Des utilitaires comme Deeper pourront vous permettre d’en activer beaucoup sans avoir à en passer par le Terminal.


Enfin, les plus débrouillards d’entre vous auraient tout intérêt à se pencher sur les applications « Automator » et « Éditeur de Script », qui sont installées par défaut sur toutes les machines OS X.

Si nous touchons là au « code », ce qui en rebutera très certainement, on peut facilement créer quelques scripts et applications simples qui permettront de gagner beaucoup de temps et de ne pas avoir à lancer une ou plusieurs apps – tout se passe en arrière-plan.

Par exemple, avec Automator, on peut créer une app qui convertit toutes les images d’un dossier, les redimensionne, les optimise et les renomme. Il suffit ensuite de glisser le dossier sur l’icône de cette app pour que le processus soit effectué en 2 ou 3 secondes, sans impact visible sur les ressources du système.

Avec AppleScript, on peut créer des petits « raccourcis » à afficher dans la barre d’outils d’OS X.

scripts

Dans la capture ci-dessus :

  • Focus-ID permet de fermer toutes les apps ouvertes et de lancer InDesign ;
  • HideAll permet de cacher toutes les fenêtres actives ;
  • Launch[] permet de lancer plusieurs apps en un clic ;
  • Nettoyage permet de lancer des processus de maintenance OS X ;
  • QuitAll permet de quitter toutes les apps ouvertes ;
  • Writeroom permet de fermer toutes les apps, lancer un éditeur markdown puis le mettre en plein écran.

Et nous ne touchons là qu’à des scripts très simples. Il est possible de faire beaucoup plus avec AppleScript comme, par exemple, créer un script qui effectue automatiquement plusieurs dizaines de rechercher/remplacer dans un fichier, sans jamais avoir besoin d’y toucher.

Il faut bien sûr se former pour tirer parti d’Automator et d’AppleScript mais il existe plusieurs sites dédiés au sujet, Mac OS X Automation et Mac Scripter étant certainement les plus connus – à noter que la plupart des sites Mac anglo-saxons font régulièrement des articles sur le sujet.

Savoir quand une installation propre s’impose

Je sais que beaucoup n’aiment pas cette idée mais une « installation propre » (ou clean install) peut redonner un coup de jeune à votre Mac. Par « installation propre », nous entendons bel et bien une réinstallation complète d’OS X.

Une réinstallation complète permet de repartir sur des bases plus saines. En contrepartie, il faut réinstaller les applications dont vous avez besoin, réajuster toutes vos préférences et rapatrier vos documents – que vous aurez préalablement sauvegardés.

C’est une tâche que vous jugerez probablement ingrate mais elle n’est pas à négliger, a fortiori si les mises à jour majeures se sont succédées sur votre Mac depuis des années. Une réinstallation complète pourra vous aider à retrouver un système plus stable. Au fur et à mesure, OS X peut en effet « traîner » certains problèmes comme des boulets…

Pour conclure

Il y a énormément de choses à faire pour qu’OS X retrouve une certaine vigueur mais seul votre usage pourra allonger sa durée de vie et alléger sa charge de travail.

En réalité, les préférences sont le maximum que nous pouvons demander au système, tout le reste est une question d’adaptation dans votre utilisation de la machine. Je comprends tout à fait que ce soit un compromis trop gros pour certains, qui préfèreront alors renouveler leur Mac, mais vous encourage tout de même à l’envisager.

Au-dela de l’aspect financier de la chose, il y a également un facteur écologique à prendre en compte : il faut faire durer au maximum les appareils que nous utilisons puisque la fabrication et le recyclage sont de très, très, très loin les 2 étapes les plus polluantes de la vie d’un produit industriel – idem pour les voitures hybrides et électriques, au passage, mais ça, les constructeurs automobiles concernés préfèrent ne pas trop en parler.

Pour ma part, tout ceci est devenu une approche de l’informatique, une préférence personnelle voire une conceptualisation. Tous mes appareils sont réglés pour être les plus minimalistes possible, qu’ils soient anciens ou récents. Il n’y a que comme ça que je peux toucher le « zen » du bout du doigt, même si ça implique quelques efforts.

Peut-être que vous partagerez cette approche après avoir essayé ces quelques conseils. Ou peut-être pas. Mais j’espère en tout cas que cet article aura pu vous permettre de rebooster un peu votre Mac.